Célia Housset
«Des rues et des bois»
Taille douce (eau forte et aquatinte)
Une série de huit estampes originales, réalisées durant le mois de juillet 2020 à l’Atelier Imago par l’artiste lors de sa résidence.
« Il y a des espaces qui n’ont aucune utilité, pourtant ils existent, ils sont là. »
Célia Housset
La maison inondée Le pont sauvage Une fête en plein champ Le vase et la barque La soupière abandonnée L’arbre étendoir de linge L’usine dans la forêt Un village au fond de la mare
A propos de la série « Des rues et des bois » par Célia Housset.
J’ai toujours eu un sens de l’orientation assez hasardeux. En tant qu’adulte, cela peut poser problème, mais étant enfant, il m’arrivait souvent de découvrir des scènes abandonnées au détour d’un chemin. Ces découvertes créaient en moi un sentiment d’étrangeté et de merveilleux. J’y rencontrais des architectures décrépites et des objets oubliés en pleine action, comme si leur propriétaire s’était un beau jour évaporé.
Certains poèmes m’inspirent ce même sentiment de rêverie, surtout ceux ayant la nature pour sujet.
Extrait de « L’église » par Victor Hugo, du recueil « chansons des rues et des bois »
« C’était l’église en fleurs, bâtie
Sans pierre, au fond du bois mouvant,
Par l’aubépine et par l’ortie
Avec des feuilles et du vent.
Le porche était fait de deux branches,
D’une broussaille et d’un buisson ;
La voussure, toute en pervenches,
Était signée : Avril, maçon.
Dans cette vive architecture,
Ravissante aux yeux attendris,
On sentait l’art de la nature ;
On comprenait que la perdrix,
Que l’alouette et que la grive
Avaient donné de bons avis
Sur la courbure de l’ogive,
Et que Dieu les avait suivis. »

Pour suivre le travail de l’artiste.